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Autant le dire crûment : on adore Viktor Korchnoi quand il joue (même encore maintenant, à 74 ans). Et on adore Viktor Korchnoi quand il commente ses parties (cf My Best Games
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Autant le dire crûment : on adore Viktor Korchnoi quand il joue (même encore maintenant, à 74 ans). Et on adore Viktor Korchnoi quand il commente ses parties (cf My Best Games). Mais on adore moins Viktor Korchnoi quand il débite des conneries au kilomètre - et il ne s'en prive pas (bon, toujours moins que Fischer, mais quand même...) dans cette autobiographie qui reprend le titre et en partie le contenu d'un précédent opus paru il y a un quart de siècle. Le match de Baguio occupe bien sûr le centre de l'ouvrage - et visiblement, ce cher Viktor n'a toujours pas réussi à prendre la moindre distance vis-à-vis de l'évènement (on guérit des chagrins d'amour, mais semble-t-il pas des chagrins échiquéens...). Ainsi s'offre-t-il le luxe (p.135) de comparer en une seule phrase Karpov (et par transparence Donner, coupable d'avoir pris son parti) à Staline et Hitler. Au temps de Staline, précisément, les opposants du Petit Père des Peuples etaient de même traités simultanément de trotskistes et de gestapistes (avant la guerre) ou de renégats titistes et de valets de l'impérialisme (après celle-ci). Korchnoi est né en 1931 - on ne guérit pas plus de son éducation que de ses chagrins, apparemment...