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Ah, que de souvenirs... Bernadotte à Auerstaedt... Les carabiniers à Waterloo... Perico Delgado au prologue du Tour de France 1990... Boccara et Boucherit aux J.O. de S ...
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Ah, que de souvenirs... Bernadotte à Auerstaedt... Les carabiniers à Waterloo... Perico Delgado au prologue du Tour de France 1990... Boccara et Boucherit aux J.O. de Séoul (vous ne vous souvenez pas de celle-là ? une des grandes pages de l'hitoire du sport français, pourtant...) Pardon ? Qu'est-ce que c'est que cette liste ? Oh, juste une liste (très partielle) de gens qui se sont réveillés en retard, ou ne se sont pas aperçus qu'il se passait quelque chose autour d'eux. Les dort-debout et les dort-en-chiant, en somme... Oui, je sais : je suis injuste avec les carabiniers - s'ils ont chargé en retard, c'est parce qu'ils étaient les seuls à avoir respecté les ordres. Mais bon, comme ils sont devenus proverbiaux... Comment ? Le rapport avec les échecs ? Oh, ben, c'est juste qu'on peut rajouter à cette liste des j'arrive-après-la-bataille les noms de Tibor Karolyi et Nick Aplin. Et de Batsford pour faire bon poids. Parce qu'enfin, publier un recueil de parties de Kasparov (1993-98) trois mois après la sortie du Kasparov's Greatest Chess Games vol.2 (qui couvre la période 1994-2005), c'est tout de même grassouillet... Bon, en dehors de ce timing... particulier, que dire de ce nouveau recueil ? D'abord que l'éditeur, toujours scrupuleux, a pris les lecteurs pour des pommes (pouvez remplacer par tout autre fruit ou légume de votre choix) en listant 60 parties dans la table des matières : vérification faite, il n'y en a que 40, les 20 autres n'étant que des fins de parties (souvent fort courtes). Ensuite, que les commentaires sont très abondants. Un peu façon Hübner, s'il y a des nostalgiques. Les amateurs d'arborescences luxuriantes terminées par des références genre ""b213422"" (p.76) ou ""f222341"" (p.90) seront ravis... Pour ma part, j'avoue que ce type d'annotations me laisse toujours une impression étrange - pour tout dire, à force de suivre des variantes qui ne se sont jamais produites, j'ai comme l'impression que l'on perd de vue la partie qui s'est réellement jouée... J'avais déjà eu plus d'une fois cette impression, mais jamais aussi concrètement qu'en lisant un bref commentaire de la page 77 (K-Anand, Linares 1994) : au milieu de deux pages et demi d'analyses consacrées à une ligne qui ne fût pas jouée dans la partie (et qui semble ni pire ni meilleure que celle effectivement jouée), nos auteurs s'enthousiasment brutalement pour un coup situé à onze coups de profondeur dans une des nombreuses ramifications de la variante, et osent ce commentaire surréaliste : ""De tels coups fantastiques sont la marque de fabrique de Garry""... A propos d'un coup qui n'a donc pas été joué, certainement pas calculé, et probablement même pas entrevu durant la partie (je doute beaucoup que ""Garry"" se soit amusé à calculer ""à bloc"" toutes ces arborescences, à supposer que ce soit humainement possible...). Franchement, à l'intention de qui de telles âneries sont-elles écrites ? Un livre pour amateurs d'analyses à la maison - pas pour ceux qui espèrent finir par comprendre quelque chose aux échecs...